On vous a déjà longuement parlé de cuisine turque, mais ici on voulait partager quelques recommandations spécifiques : des adresses qu'on a adorées à Istanbul.

Elles ont deux points communs :

  • c'est de la street food : local, excellent (car souvent spécialisé en un plat), pas cher, pas trop gros (donc on peut goûter plus de choses), atmosphère super. On ne mange presque que ça.1
  • elles sont toutes à Kadıköy, dans un rayon de 10 minutes à pied. Comme on l'a dit dans Prise de repères à Istanbul, Kadıköy est le cœur de la scène de street food d'Istanbul. Quelle chance, c'est là qu'on était basé·es pendant notre séjour !2

On va se concentrer sur les adresses — pour une description des plats eux-mêmes, voir Tout ce qu'on a mangé en Turquie.

Mantı à Sinop Mantı

Notre stop pour le premier midi en ville : des mantı ! Pour la première fois on goûte des mantı aux noix (plutôt que les classiques au yaourt, qu'on trouve aussi à Berlin). Ce petit resto est sympa parce qu'on peut commander une assiette moitié yaourt moitié noix. Les sarma sont aussi très bons !

On y est allé·es deux fois.

Clara presse un citron sur des sarma à Sinop Mantı. Sur la table, une assiette de mantı (moitié yaourt, moitié noix) et un grand verre de ayran. L'assiette de mantı vue d'en haut, on voit bien les morceaux de noix sur la moitié de l'assiette, et le yaourt plus huile sur l'autre moitié.

📍 Sinop Mantı

Lahmacun à Borsam Taşfırın

On adore les lahmacun, parce que c'est délicieux, et aussi parce que c'est petit donc permet de garder beaucoup de place pour un deuxième et troisième plat. C'est aussi parfait pour combler un petit creux entre les repas.

Il y a une enseigne super populaire à Kadıköy, dans un minuscule espace à l'angle d'une rue. Comme il y a très peu de place dedans, on s'assied sur des petits tabourets sur le trottoir, assiettes posées sur le rebord des fenêtres laissées ouvertes. Un peu dur à expliquer mais ça fonctionne, et malgré le tournus rapide, c'est toujours rempli.

La commande classique : un lahmacun (ajoutez du jus de citron et du persil, roulez la galette et mangez-la comme un wrap), et un pot de ayran (percez le couvercle avec une paille, un peu à la bubble tea).

Deux lahmacun sur le bord de la fenêtre de Borsam Taşfırın, on voit le staff s'activer à l'intérieur, et d'autres clients passer commande. Persil, citron et un ayran sur le côté.

📍 Borsam Taşfırın Bahariye
📍 Seconde enseigne au marché de Kadıköy
📍 À côté, Halil Lahmacun a l'air pas mal aussi

Pide à Pide Sun

À Berlin les pide étaient une de nos options préférées pour un lunch rapide (ou pour un snack en partageant une pide à deux — ça remplit plus qu'un lahmacun). On a habité tout près de Imren, une institution de Kreuzberg.

À Kadıköy pas de Imren — à la place il y a Pide Sun. Rien à voir avec le soleil : Sun c'est pour Samsun, une ville des côtes turques de la mer Noire d'où sont originaires les pide.

Plus tard (spoiler), notre trajet nous a mené·es à Trabzon, port de la mer Noire, où les pide sont encore meilleures.

📍 Pide Sun
📍 Imren (à Berlin !)

Kokoreç et Midye à Reks Kokoreç

Comme on l'a expliqué dans Tout ce qu'on a mangé en Turquie :

Quel est le point commun entre des intestins et des moules ? À priori rien, mais la Turquie a décidé que le kokoreç et midye dolma étaient deux plats qu'il fallait absolument servir ensemble.

On trouve donc toujours des moules farcies dans les restos de kokoreç, et des sandwiches d'intestins dans les restos de midye dolma. On les reconnaît facilement avec le bac à glace où sont présentées les moules.

On a goûté le premier kokoreç de nos vies à Reks Kokoreç — ce n'était pas le plat le plus commun à Berlin, on se demande bien pourquoi (il y en a bien sûr, il faut juste savoir ce qu'on cherche). On se réjouit de répéter l'expérience la prochaine fois qu'on sera en Turquie (ou à Berlin) !

Robin mord dans un wrap de kokoreç à Reks Kokoreç. Clara ajoute du citron sur une midye dolma à Reks Kokoreç, à l'arrière le vendeur a l'air de vérifier si elle le fait comme il faut.

📍 Reks Kokoreç
📍 Tout près, Kadikoy Midyecisi a aussi l'air super

Çiğ Köfte à Marul Çiğ Köfte

On ne sait pas ce qui est arrivé à nos photos de çig köfte. Robin en a pourtant mangé deux fois à Kadıköy quand il avait encore un petit creux en fin de soirée. C'est un de ses plats turcs préférés, déjà depuis Berlin où domine une grosse chaîne turque de çig köfte, Çigköftem. Là bas, on mangeait surtout des çig köfte en durum avec de la salade et une sauce piquante.

Ici, on trouve bien sûr aussi des çig köfte en durum, mais aussi des çig köfte revisitées. Marul est un tout petit resto où on peut commander différentes variantes du plat, plus ou moins fusion, qui vont du durum classique à une version "sushi" (le durum est coupé style maki) avec du tahini et des noix.

Le durum classique de Marul est excellent. Si on y retourne un jour, on essaiera la version sushi.

📍 Marul Çiğ Köfte

Köfte à Ekspres İnegöl Köftecisi

Il y a une infinité de variations de la boulette de viande turque. On dirait que chaque ville a la sienne.

Sur le marché de Kadıköy, on a goûté les köfte d'İnegöl, une ville deux heures au sud d'Istanbul, près de Bursa. On les sert avec du pain, des frites molles, un gros piment vinaigré (assez fort), et une assiette entière de sauce de piment rouge (pas très forte). Le resto, deux étages (ou même trois ?), lumières blanches néon, est immense et toujours bondé.

Assiette de İnegöl köfte à Ekspres İnegöl Köftecisi, on voit les boulettes de viande servies avec des frites, et l'assiette entière de sauce au piment rouge à côté. La main de Clara est sur la photo, elle tient un verre de ayran.

Tout près, il y a aussi un "vrai" resto (pas trop street food) qui sert théoriquement une autre variation de la köfte, les yanya köfte. On est passé·es deux soirs, et les deux fois ils avaient tout vendu. Les yanya köfte resteront une lacune dans nos connaissances de la cuisine turque.

📍 Ekspres İnegöl Köftecisi
📍 Yanyalı Fehmi Lokantası

Et voilà ! Il devrait y avoir à manger pour au moins 24 heures à Kadıköy. Bon appétit !

— robin & clara

Footnotes

  1. La définition de street food est bien sûr très floue, mais en gros quand on mange à ces adresses, on a pas l'impression d'aller "au restaurant". À Istanbul, street food ne veut pas dire qu'on mange dans la rue — il y a souvent un espace à l'intérieur

  2. C'était pas un hasard

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