À la maison, on a toujours aimé s'organiser des soirées ou semaines "à thème". Par exemple, pendant une semaine coréenne, on cuisine coréen, regarde des films coréens, etc. Ça nous fait découvrir une culture de manière un peu plus holistique.

Lors d'un long voyage comme celui-ci, on en profite aussi pour se plonger un peu plus dans les cultures qu'on rencontre à travers les arts. Pour commencer, la Turquie. Voici quelques films et documentaires qu'on a regardés en traversant cette belle contrée (notamment pendant les longs trajets en bus).


Almost Entirely a Slight Disaster (2023)

  • Titre original : Sanki Her Şey Biraz Felaket
  • Réalisation : Umut Subaşı
  • Vu à deux dans notre chambre d'hôtel à Amasya
  • Notre note : 8/10

L'histoire de quatre jeunes qui ont une chose en commun : tous les soirs, ils pleurent à l'abri des regards. Ces quatre destins vont se croiser dans l'Istanbul contemporaine.

Une histoire pleine d'humour, racontée avec une touche de surréalisme. Et une intro mémorable.

L'amour, le Deutsche Mark et la mort (2022)

  • Titre original : Aşk, Mark ve Ölüm – Liebe, D-Mark und Tod
  • Réalisation : Cem Kaya
  • Vu à deux dans notre Airbnb à Istanbul
  • Notre note : 8/10

Dans les années soixante, des vagues de Turc·ques arrivent en Allemagne en tant que Gastarbeiter, travailleurs et travailleuses invité·es par le gouvernement de la RFA. Une culture propre, turque et allemande à la fois, se développe dans ce pays d'accueil (pas toujours très accueillant). La musique prend une place importante dans la vie de beaucoup de ces déraciné·es : une façon de se retrouver, de faire entendre leurs voix, de dénoncer les injustices.

Cem Kaya nous offre un documentaire haut en couleur où la musique rend hommage aux premiers et premières turco-allemand·es.

Miroir Miroir (2022)

  • Titre original : Ayna Ayna
  • Réalisation : Belmin Söylemez
  • Vu par Clara dans le car pour Trabzon
  • Notre note : 7/10

Aylin, une étudiante en commerce qui rêve de devenir actrice, souhaite décrocher le rôle d'une concubine dans une série télévisée ottomane. Frida répète sa pièce inachevée dans la rue. La célèbre comédienne Lale a du mal à maintenir son théâtre à flot. Les chemins des trois femmes se croisent à Istanbul.

Poétique, une ode à la femme et à la créativité, avec de très belles images qui nous font découvrir d'autres recoins d'Istanbul.

We Bear Good News For Our Beloved Country, Our Cinema Is Celebrating Its 100th Anniversary! (2015, court métrage)

  • Titre original : Müjdeler Var Yurdumun Toprağına Taşına, Erdi Sinemam 100 Şeref Yaşına!
  • Réalisation : Melik Saraçoğlu
  • Vu par Clara dans le car pour Trabzon
  • Notre note : 8/10

Le 14 novembre 1914 est réalisé le premier film turc, La chute du monument russe à Ayastefanos. Mais l'est-il vraiment ? Dans ce court métrage, Melik Saraçoğlu "rend hommage" aux 100 ans du cinéma turc en nous embarquant dans une enquête rocambolesque.

Satirique, funky, chaotique. Un court métrage assez dense : sûrement à voir deux fois.

A Ruthless Desire For Simplicity (2021, court métrage)

  • Titre original : Acımasız Bir Sadelik Arzusu
  • Réalisation : Bulut Kırbaş
  • Vu par Robin dans le car pour Trabzon
  • Notre note : 6/10

Tarık a fini ses études de cinéma, mais ne trouve pas de fonds pour réaliser ses projets créatifs. Pour gagner de l'argent, il accepte de filmer un mariage, et décide d'en profiter pour y ajouter sa patte de réalisateur.

Un court métrage bien construit qui se clôt sur le court métrage de mariage fictif que Tarık a réalisé (un court métrage dans un court métrage).

In Search of Dad One Night (2022, court métrage)

  • Titre original : Gece Babamızı Ararken
  • Réalisation : Alkım Özmen
  • Vu par Robin dans le car pour Trabzon
  • Notre note : 7/10

Deux frères (l'un père de famille bien rangée, l'autre ancien boxeur en rupture) apprennent que leur père, dont ils se sont éloignés, a vendu l'appartement de famille. Ils partent à sa recherche à travers Istanbul.

Le court métrage se déroule en l'espace d'une nuit dans les rues et les appartements d'Istanbul. Tendu, intime, on a un aperçu d'une famille et de ses relations, entre tradition et modernité.

Donadona (2022)

  • Titre original : Donadona
  • Réalisation : Kaan Arıcı et İsmet Kurtuluş
  • Vu par Robin dans le car pour Trabzon
  • Notre note : 8/10

Deux ami·es acteur·es essaient de percer. Malgré leurs efforts, la salle du petit théâtre où se joue leur pièce reste presque vide. En parallèle, Ceren trouve des rôles dans la publicité, et voit des opportunités s'ouvrir. Ali, pour qui les mondes du cinéma et de la pub restent fermés, commence à remettre en question son avenir d'acteur.

Coup de cœur pour ce film ! Drôle, touchant, et avec plein d'aspects qui montrent la vie et la culture à Istanbul. Un peu dans la même veine que Almost Entirely a Slight Disaster ci-dessus.

Time to Love (1965)

  • Titre original : Sevmek Zamanı
  • Réalisation : Metin Erksan
  • Vu par Robin dans le car pour Trabzon
  • Notre note : 6/10

Sur les îles des Princes, au large d'Istanbul, un homme tombe amoureux du portrait d'une femme. Le film suit leur rencontre et leur relation.

Un classique du cinéma turc, avec une histoire tragique et assez bizarre. Un joli noir et blanc sur les îles des Princes à l'automne, désertées et pluvieuses. Le rythme et l'histoire ont un peu vieilli.

The Address (2022)

  • Titre original : Navnîşan
  • Réalisation : Aram Dildar
  • Vu par Robin dans notre chambre d'hôtel à Amasya
  • Notre note : 7/10

Un maître d'école kurde est nommé à un poste dans une école d'un village de la région. Seulement, personne n'a jamais entendu parler du village en question. Il décide alors de partir à sa recherche sur les routes du Kurdistan turc.

Court métrage d'actualité sur thème des relations entre le gouvernement turc et la minorité kurde, au sud-est du pays. Une critique simple, subtile et efficace, qui pourrait probablement être faite à beaucoup de politiques envers d'autres minorités (par exemple celle du gouvernement français envers la Corse).


En l'occurrence, on a vu tous ces films sur MUBI, donc notre sélection s'est principalement basée sur ce qui était disponible sur la plateforme. On n'avait pas particulièrement entendu parler de cinéma turc auparavant, donc on a pris ce qu'on a trouvé.

Si vous avez une recommandation d'un film turc (ou sur la Turquie) qu'on aurait raté, écrivez-nous !

Et si l'un de ces films vous intéresse, faites-nous signe — on peut "offrir" un film via MUBI (en VO avec sous-titres en anglais).

— clara & robin

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